L’unité d’amitié se nommait la bande, elle se déplaçait à vélo, filles et garçons, sur les routes alanguies de la campagne solognote.
Les rires éclataient, rebondissaient dans les sous-bois, les kilomètres s’étiraient sous nos roues, notre jeunesse fièrement paradait.
Mais voilà, le corps a ses nécessités qui obligent parfois à s’arrêter. La supériorité des garçons s’exprime à cet instant. Je pose mon vélo, m’éloigne de quelques pas, enjambe le fossé, je commence à me soulager, ignorant les rires moqueurs et féminins dans mon dos.
Un instant mon jet viril touche le fil de fer de la clôture… électrique, aïe aïe aïe !
©Patrice Cousin