La nudité

Le camping reste synonyme de jours heureux, de pins élancés vers le ciel bleu, à la découverte du bonheur, et oublier les brouillards humides de la  Sologne.

Courir sur la plage, sous le soleil, c’est l’été, c’est les vacances.

Rattraper la marée, se fondre dans l’eau ! Les vagues sont grosses, enfin pour mes cinq ans ; elles me roulent et me laissent sur le sable, épuisé, haletant, riant.

Je me relève, mon beau maillot de bain, amoureusement tricoté par maman sitôt mouillé pesait maintenant trente kilos.

Il pendait lamentable, jusqu’à mes genoux, me grattait, j’ai très tôt appris la nudité.

©Patrice Cousin