Trop tard : parti sans un mot

Sa vie s’effilochait, le temps était compté

Filait entre ses doigts, putain de sablier 

Qui égrenait son quartz inexorablement

Mais il avait à faire avant le grand élan

Le saut dans l’inconnu, le plongeon éternel

Sans même un parachute et sans l’ombre d’une aile.

Oui, il avait à faire. Un geste d’importance :

Terminer la machine qui lui rendrait l’enfance

Il avait inventé un outil diabolique

Qui remontait le temps en courbe hyperbolique

Un élément manquait, qui ferait le sésame

C’était le mot magique qui sauverait son âme

Car il fallait un mot pour démarrer l’engin.

Ah oui, je l’ai… argl…

©JL Le Breton

1 réflexion au sujet de « Trop tard : parti sans un mot »

  1. Beau texte, mais ne cherche pas l’enfance, elle a foutu le camp ; c’est comme courir après son ombre, héros. Saludos !

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